Les conséquences d’une agression ou d’un accident se limitent rarement à la seule victime directe. Dans bien des cas, les proches voient leur vie complètement chamboulée et certains deviennent de véritables accompagnant au quotidien pour compenser les pertes d’autonomie subies.
L’époux ou le concubin, les enfants, les père et mère, gendre, belles-filles, beaux-fils, petits-enfants et en définitive, toute personne démontrant un lien affectif important avec la victime directe, peut prétendre au statut de victime par ricochet et être indemnisé.
Le préjudice d’affection répare la douleur morale subie par les proches justifiant d’un lien affectif réel avec la victime directe à la vue de la souffrance éprouvée par cette dernière.
Plus généralement, les troubles dans les conditions d’existence dont sont victimes les proches qui justifient d’une communauté de vie effective et affective avec la victime directe handicapée doivent également être indemnisés.
L’indemnisation des victimes par ricochet est prévue par la nomenclature « Dintilhac » et concerne les préjudices moraux et affectifs, économiques (pertes de revenus), sexuels (pour le conjoint d’une victime gravement handicapée) et matériels (frais de déplacement, frais d’aménagement du domicile, etc.).
De la même manière, en cas de décès de la victime directe, les pertes ou les diminutions de revenus pour son conjoint ou son concubin et ses enfants à charge, peuvent faire l’objet d’une indemnisation, en plus du préjudice d’affection.